La personne  - Eric Delassus - Editions Bréal
La personne

Posts Tagged ‘médecine’

Être malade : accepter pour résister

Posted in Articles on novembre 12th, 2014 by admin – Commentaires fermés

Intervention prononcée le 07 octobre 2014 à l’ENS de Lyon pour le séminaire organisé dans le cadre du Collège Internationale de Philosophie par Julie Henry : Relire l’éthique en santé à l’aune d’une anthropologie spinoziste : Philosophie de l’âge classique et médecine d’aujourd’hui.


Résumé : L’acceptation est souvent assimilée à la résignation, c’est-à-dire à une attitude passive de soumission. Or, si l’on comprend l’acceptation comme l’acte par lequel celui qui comprend ce qui lui arrive en prend acte, sans pour autant l’approuver, mais au contraire pour mieux s’y opposer, elle peut apparaître comme le chemin qu’il faut nécessairement emprunter pour mieux résister aux assauts des causes externes qui pourraient nous détruire. C’est en ce sens qu’être malade, qui ne signifie pas tout à fait la même chose qu’avoir une maladie, nécessite que soit emprunté un tel chemin. Dans la mesure où la compréhension des causes qui nous déterminent nous rend nécessairement plus puissants, notre conatus, cet effort par lequel nous persévérons dans l’être, ne peut que se trouver renforcé par l’acceptation en nous donnant la « force d’âme » indispensable pour appréhender la maladie avec une certaine équanimité. Reste à définir les modalités d’une telle compréhension. Si pour le philosophe, cela passe par la connaissance intuitive, pour l’ignorant qui en reste à la connaissance imaginative, cela passe certainement par le récit qui permet au malade d’être l’auteur d’une reconfiguration cohérente des événements heureux ou malheureux qui jalonnent son existence.

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Puissance et vulnérabilité – Spinoza et l’éthique médicale

Posted in Articles on septembre 11th, 2014 by admin – Commentaires fermés

Cours donné dans le cadre du Diplôme universitaire « Éthique soignante et hospitalière », Saint Anne Form@tion, Université Paris Est / Marne-la-Vallée.

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Intervention sur Spinoza et l’éthique médicale (Collège Internationale de Philosophie)

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Sagesse de l’homme vulnérable

Posted in Articles on août 26th, 2014 by admin – Commentaires fermés

Vous pouvez désormais trouver la majeure partie de mes articles publiés dans un recueil en deux volumes aux éditions L’Harmattan.

LA PRÉCARITÉ DE LA VIE
Sagesse de l’homme vulnérable (Volume 1)
ISBN : 978-2-343-03871-1 • septembre 2014 • 146 page
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=44324&razSqlClone=1

LA QUÊTE DE LA SAGESSE
Sagesse de l’homme vulnérable (Volume 2)
ISBN : 978-2-336-30711-4 • septembre 2014 • 140 pages
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=44323&razSqlClone=1

Eric Delassus
PHILOSOPHIE

 

Les hommes sont dépendants de la nature toute entière et, par conséquent, ils sont dépendants les uns des autres. Cette dépendance n’est pas un signe de faiblesse. C’est elle qui, lorsqu’elle est bien ordonnée, empêche les hommes de devenir ennemis les uns des autres. Il faut donc à l’homme vulnérable une sagesse pour l’inviter à faire preuve d’autant de sollicitude qu’il est possible envers ses semblables. Que peut bien être la sagesse de l’homme vulnérable ?

 

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« Une éthique de l’éthique ? » Usages et abus de l’éthique en santé

Posted in Articles on décembre 16th, 2013 by admin – Commentaires fermés

Ecole normale supérieure – 45 rue d’ULM – Paris 75005 Amphithéâtre DUSSANE
20 décembre 2013

0rganisé par le comité de rédaction de la revue, avec la collaboration du Séminaire international d’étude sur le soin du Cirphles (SIES, Cirphles USR 3308 ENS/CNRS) et avec l’aide de l’ERER-Picardie

8h 30 Accueil

Inscription obligatoire. Colloque Gratuit. Nombre de places limité

3 intervenants /45 minutes- 45 minutes de partage avec les participants

8h50 Propos liminaire : Catherine Draperi – Alain de Broca une revue au service de l’éthique 9h00- 10h30 table ronde : Ethique résistance
Modérateur : Grégoire Moutel

Marie Odile Godart, Résistance autour des populations
Jean Guilhem Xerri Une éthique de la personne comme résistance à l’exclusion sociale
Worms Frédéric Une éthique pratique résistante : réunifier le soin autour des deux tensions du care et du cure.

10h30-11h00 pause
11h00 – 12h30 table ronde : Ethique alibi Modérateur : Marc Grassin
Guérin Jean François
Callu Marie France
Sicard Didier

L’alibi éthique à travers l’expérience de la médecine de la reproduction L’alibi éthique a-t-il une place en droit
L’alibi éthique des mots

12h30 – 13h45 repas (à l’ENS)
13h45 – 15h15 table ronde : Ethique pratique Modérateur : Brigitte Tison

Mino Jean Christophe, Copel Marie Laure Délibérer à l’hôpital entre éthique et pratique ? Birmelé Béatrice, Comment la réflexion éthique change la pratique clinique ? Lefève Céline, Pratiquer l’éthique dans les études de médecine

15h15- 15h30 Pause
15h30 – 17h00 table ronde : La publication en éthique Modérateur : Gérard Teboul

Kopp Nicolas, Après 10 années d’ E&S. Courage versus alibi: une lucide incrédulité pour l’avenir Delassus Eric, La santé en question : l’éthique, une pratique
Svandra Philippe, Une revue pour déranger nos certitudes

17h00 – 17H20 Synthèse par George Fauré
17h20-17h30 Remerciements – Fin du colloque Catherine Draperi et Alain de Broca

Programme au format pdf

 

Les grandes orientations de philosophie morale mises en jeu en bioéthique et en éthique médicale

Posted in Articles on septembre 25th, 2013 by admin – Commentaires fermés

En quoi les grands courants de la philosophie morale sont-ils en mesure d’orienter la pensée éthique contemporaine dans le domaine médical, en fournissant aux praticiens des éléments théoriques leur permettant de formuler, d’une manière peut-être différente de ce qu’ils font habituellement, les problématiques auxquelles ils se trouvent confrontés ?

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Peut-on perdre sa dignité ?

Posted in Articles on septembre 25th, 2013 by admin – Commentaires fermés

Une idée assez répandue aujourd’hui consiste à penser qu’un homme pourrait perdre sa dignité du fait des conditions de son existence. Ainsi dira-ton du SDF qui vit dans la rue qu’il a perdu toute dignité et qu’il faut lui rendre sa dignité ou bien du malade en fin de vie, parce qu’il est devenu incontinent ou qu’il a perdu certaines des facultés qui nous semblent essentielles à l’humanité, qu’il faut lui donner le droit de mourir dans la dignité. Une telle conception de la dignité humaine est souvent défendue par des personnes animées des meilleurs intentions du monde. Mais de telles intentions ne sont pas nécessairement une garantie de vérité et elles doivent susciter notre interrogation, car comme l’expérience nous le montre parfois, elles constitue le matériau principal dont l’enfer est pavé. En effet, dire du SDF ou du malade en fin de vie qu’ils ont perdu leur dignité, n’est-ce pas finalement affirmer qu’ils ne sont plus des êtres humains à part entière et que leur existence n’a plus la valeur qu’elle devrait avoir. Autrement dit, n’est-ce pas affirmer que la vulnérabilité, la fragilité ou la faiblesse nous retrancheraient de l’humanité ? N’est-ce pas en conséquence affirmer qu’il n’y a d’humanité que dans la force, la puissance et par conséquent en conclure que les faibles ne méritent plus de vivre ?

Cours destiné à des étudiants d’IFSI

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Penser le corps malade : Spinoza et l’éthique médicale.

Posted in Billets on juin 20th, 2011 by admin – Commentaires fermés

Intervention lors de la journée du 18 juin 2011 (Spinoza : la raison à l’épreuve de la pratique) : Journée d’Etudes organisée par Vicente Cortés et Sophie Laveran, Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne.


Texte publié sur le site de l’Association des Amis de Spinoza.

 

Refus de traitement : aider le malade à mieux se comprendre

Posted in Billets on juin 15th, 2011 by admin – Commentaires fermés

Le refus de traitement de la part du malade peut confronter les soignants à un dilemme apparemment insoluble opposant principe d’autonomie et principe de bienfaisance. Le souci de respecter la liberté du malade pourrait conduire à abandonner ce dernier à son triste sort tandis que la volonté de lui venir en aide pourrait avoir pour conséquence de le soigner contre son gré. Pour sortir de cette insupportable tension, il apparaît nécessaire d’adopter une démarche compréhensive. S’efforcer de cerner avec le malade les raisons qui déterminent son attitude peut aider ce dernier à effectuer un choix réellement éclairé et peut-être à réorienter sa décision. Il convient cependant de prendre garde à ce que cet accompagnement du malade ne se transforme pas en harcèlement dans le but de le faire changer d’avis à tout prix. Le soignant doit aussi apprendre à accepter de l’autre le refus du bien qu’il veut lui faire.


Article publié dans la revue ÉTHIQUE ET SANTÉ, Volume 8, numéro 2, pages 101-105 (juin 2011)

 

De l’Éthique de Spinoza à l’éthique médicale

Posted in Billets on mars 24th, 2011 by admin – Commentaires fermés

J’ai la grande joie de vous annoncer la parution ce jour (24/03/2011) de mon livre De l’Éthique de Spinoza à l’éthique médicale (préface de Jacqueline Lagrée) aux Presses Universitaires de Rennes. J’ai tenté dans cet ouvrage de recourir à la philosophie de Spinoza pour penser la maladie et les voies permettant de la vivre sans ajouter une souffrance inutile aux tourments qu’elle impose. Cette réflexion s’enracine dans la thèse spinoziste selon laquelle l’Esprit est « l’idée du corps » et s’interroge sur ce que peut bien être l’idée d’un corps malade. Elle s’efforce de proposer aux malades et aux soignants des pistes pour mieux vivre la maladie et mieux accompagner les patients.


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Santé du corps et santé de l’esprit – Spinoza et l’éthique médicale (thèse de doctorat)

Posted in Billets on décembre 9th, 2010 by admin – Commentaires fermés

Résumé de la thèse sur SUDOC

Santé du corps et santé de l’esprit — Les apports de l’éthique de Spinoza à l’éthique médicale

Posted in Articles on mai 9th, 2010 by admin – Commentaires fermés

Dans la lettre à Oldenburg du 7 février 1676 Spinoza écrit qu’il n’appartient pas « à la nature de tout homme d’avoir une âme forte et qu’il n’est pas plus en notre pouvoir de posséder la santé du corps que celle de l’âme ».
La proposition XXXIX de la cinquième partie de l’Éthique nous dit également : « Qui a un corps apte à un très grand nombre de choses, a un esprit dont la plus grande part est éternelle ».

La lecture de ces deux citations pourrait nous conduire à penser que pour Spinoza : d’une part, les hommes n’ont aucun pouvoir sur eux-mêmes en raison du déterminisme universel auquel ils sont soumis, et que, d’autre part l’esprit ou l’âme étant l’idée du corps, la santé de l’esprit est à ce point dépendante de celle du corps, que la maladie fermerait la voie vers le salut pour quiconque en serait affecté.

Autrement dit, cette conception des rapports entre l’esprit et le corps laisserait apparemment sous entendre que, pour celui dont les aptitudes du corps sont inférieures à la normale, l’accès à la béatitude et à l’éternité serait fortement compromis.

Il semblerait donc, à première vue, que pour Spinoza, non seulement nous ne maîtrisons pas les affections dont nous sommes les objets (il n’est pas plus en notre pouvoir de posséder la santé du corps que celle de l’esprit) mais que d’autre part, il existe une telle dépendance entre le corps et l’esprit que la diminution de la puissance du corps ne peut avoir pour conséquence que la faiblesse de l’esprit. Si, en effet, les aptitudes de mon corps déterminent la part de mon esprit pouvant accéder à l’éternité, la perte de certaines de ces aptitudes (perte qui peut résulter de la maladie) ne peut que compromettre le salut de l’esprit.Cependant, si l’on se réfère à la vie de Spinoza, il apparaît que les faits contredisent cette interprétation. Spinoza était lui-même malade (il a vécu toute sa vie en souffrant d’une affection pulmonaire qui l’obligeait à garder la chambre des jours entiers). Cela ne l’a pas empêché de rédiger son œuvre et d’atteindre – ses biographes le confirment -, une sagesse et une sérénité qui l’ont accompagné jusque dans ses derniers moments.

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Médecine et justice dans La République de Platon

Posted in Articles on juillet 16th, 2009 by admin – Commentaires fermés

L’idée d’une justice naturelle et absolue s’enracine principalement dans la pensée antique qui définit la justice comme étant, non seulement, ce qui reléve de l’ordre des sociétés humaines, mais avant tout ce qui reléve de l’ordre de l’univers. Seuls les sophistes s’opposent à cette conception et voient dans la justice et les lois un artifice qu’il est toujours possible d’infléchir dans l’intérêt des plus forts.
Contre les sophistes Platon pense la justice comme un idéal transcendant et indépendant des intérêts particuliers et des désirs égoïstes, il s’agit d’établir dans la cité un équilibre comparable à celui qui doit régner dans l’âme de l’homme raisonnable, la justice est ce qui maintient chaque chose à la place qui lui est attribuée conformément au principe du Bien. C’est pourquoi dans La République Platon fait correspondre la justice de l’âme et la justice dans la cité. La cité se fonde alors sur quatre vertus principales (sagesse, courage, modération ou tempérance et enfin justice), l’homme juste est donc celui qui écoutant sa raison agit toujours avec courage en faisant preuve de modération, au contraire l’homme injuste se laisse emporter par ses passions et agit de manière lâche ou impétueuse, il devient donc pour cela nuisible à lui-même et à autrui. Parallélement dans la cité la justice est réalisée par la manifestation des trois premières vertus dans la tripartitions des fonctions dans la cité. Chacun en fonction de ses aptitudes naturelles se voit attribuer une tâche, les plus raisonnables, les naturels philosophes dirigent la cité, les plus courageux en sont les gardiens et les moins tempérants se livrent à l’artisanat et au commerce. Mais cet idéal ne peut se réaliser pleinement dans le monde sensible où tout est voué à la corruption et où les idées ne se manifestent que sous une forme dégradée, c’est pourquoi l’injustice se fait toujours sentir lorsque les parties inférieures, l’appétit sensuel et les passions égoïstes s’opposent à l’autorité de la raison.
On constate donc ici, une conception de la justice reposant sur une conception de l’homme comme étant un être tiraillé, déchiré entre des tendances antagonistes qui coexistent en lui. Comme le décrit le mythe de l’attelage ailée dans le Phèdre , d’un côté le sensible, le corps et les passions, la nature sensible, de l’autre l’âme et la raison s’élevant vers l’intelligible.
En conséquence, il semble d’ailleurs que le rapport qui peut s’établir entre médecine et justice ne concerne pas tout d’abord, comme c’est le cas aujourd’hui, la juste répartition des soins, mais est plutôt de l’ordre d’une liaison entre absence de justice et nécessité de la médecine. Pour Platon la santé semble relever d’un état naturel d’équilibre et la maladie d’une rupture de cet équilibre en raison des excès auxquels se livrent certains hommes du fait de leur intempérance. Santé et justice relèvent donc d’un ordre qu’il faut respecter et préserver.

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La dimension existentielle de la maladie

Posted in Articles on mars 4th, 2009 by admin – Commentaires fermés

Afin de réfléchir sur la dimension existentielle de la maladie il semble important d’analyser la signification de l’expression « être malade ». « Être malade », en effet, ce n’est pas « avoir une maladie » ; l’expression « avoir telle ou telle maladie » sert plutôt à qualifier l’affection dont on est atteint, plutôt que l’état dans lequel on se trouve. Ainsi « on a telle ou telle maladie », son degré de gravité est plus ou moins élevé, mais quelle que soit cette pathologie, durant le temps qu’elle nous affecte, on est malade. Autrement dit quelque chose en nous est altéré, nous avons l’impression que notre être se trouve modifié et que ce qui n’est tout d’abord qu’un dysfonctionnement du corps modifie totalement notre manière d’être au monde ; nous nous sentons plus fragile et notre manière d’appréhender la vie n’est plus la même.

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La philosophie peut-elle jouer un rôle dans l’accompagnement du malade ?

Posted in Articles on avril 7th, 2008 by admin – Commentaires fermés

Aujourd’hui pour aider tous ceux de nos semblables qui traversent une épreuve pénible et sont plongés soudainement dans un malheur qui peut leur paraître tout aussi absolu qu’absurde, le recours à la psychologie est devenu une pratique courante et, il est vrai, apportant le plus souvent un soutien non négligeables aux personnes ayant subi un traumatisme important ou vivant une situation dont le caractère traumatisant s’inscrit dans la durée, ce qui est le cas de celui qui est atteint d’une maladie grave, pouvant être handicapante et dont l’issue peut-être incertaine voire fatale. Cependant si un soutien psychologique peut indéniablement aider le malade à mieux supporter sa condition et à mieux lutter contre l’affection dont il est victime, ne serait-il pas envisageable également d’apporter au patient un soutien par la philosophie ?  

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