La philosophie, méditation de la mort ou de la vie ?
Les hommes n’ayant pu guérir la mort, la misère, l’ignorance,
ils se sont avisés, pour se rendre heureux, de n’y point penser.
Par ce constat Pascal met en lumière les raisons pour lesquelles, selon lui, les hommes passent leur temps à se divertir, c’est-à-dire à s’investir sans limite dans l’action afin de ne pas avoir à affronter le néant qui est au cœur de leur existence. Tous les termes employés ici évoquent l’idée de privation ou de manque, la mort qui marque la finitude de la vie humaine, la misère qui évoque le dénuement matériel mais surtout morale et enfin l’ignorance qui désigne notre incapacité à accéder à une vérité certaine. Aussi, face à ce néant, et principalement face à la finitude de leur existence les hommes n’ont trouvé d’autre solution que de se divertir, c’est-à-dire de se détourner de ce qui est pour eux source d’angoisse. C’est pourquoi ils se livrent à corps perdu dans des activités diverses, parfois jusqu’à l’épuisement.