L’éthique du care – Vulnérabilité, autonomie et justice
Alors que les morales traditionnelles se fondent sur le primat de l’autonomie, l’éthique du care, qui se veut plus contextualiste et plus concrète, met l’accent sur la notion de vulnérabilité qu’elle considère comme l’une des caractéristiques essentielles de la condition humaine. Cette éthique issue de la pensée féministe a tendance aujourd’hui à s’affranchir de ses origines et à s’étendre à la sphère politique. Sans nécessairement s’opposer à la valeur de l’autonomie et de la justice envisagées d’un point de vue universaliste, elle définit les conditions de leur effectivité. L’autonomie ne peut être considérée comme un principe mais comme un horizon. Quant à la justice, elle ne prend un sens véritable que si elle est le fruit du souci des autres et de soi-même comme personnes vulnérables.